Epreuve de physique-chimie au bac S : la colère des profs

Jugée trop difficile, l’épreuve physique-chimie du bac S 2015 fait craindre de mauvais résultats d’examens. L’Éducation nationale réclame l’indulgence des correcteurs.

Une épreuve trop difficile ?

Exigeant, élitiste, le bac S est présenté comme le diplôme d’excellence, le Saint-Graal des lycéens. Et il est toujours l’objet d’attention toutes particulières dans le palmarès des lycées.

Mais pour son édition 2015, le bac S fait parler abondamment de lui dans l’actualité, à cause de l’épreuve de physique-chimie, jugée particulièrement difficile, autant par les élèves que par les professeurs. Avec les pires craintes sur les résultats d’examens dans cette série scientifique, avec le fort coefficient attribué à cette épreuve (6 ou 8, selon que le candidat l’a choisie ou non comme spécialité).

Langage fleuri

Les professeurs de physique-chimie des lycées ne décolèrent pas. Dans une lettre ouverte adressée à l’inspection générale de l’Éducation nationale, ils dénoncent une épreuve trop difficile pour les candidats.

Cette lettre ouverte parle de « mépris » et de « fiasco », pour critiquer l’accumulation de questions très difficiles et hors programme, non maîtrisées par l’élève moyen. Inéluctablement, les résultats d’examens de cette épreuve sont voués à être catastrophiques pour les candidats !

Appel à l’indulgence

Le quotidien Ouest-France révèle que des copies-tests, envoyées au ministère, ont atteint la moyenne désastreuse de 8/20. L’Éducation nationale a aussitôt adressé aux correcteurs de nouvelles instructions, pour réévaluer les résultats d’examens des candidats.

Ces correcteurs ont ainsi été appelés à appliquer un nouveau barème de correction, et à faire preuve d’indulgence dans leurs notations.

Une décision qualifiée d’ « humiliation » par l’Union des professeurs de physique-chimie (UDPPC), qui dénonce l’absence de concertation dans l’application de ce nouveau barème.

Incohérence des résultats d’examens

Dans sa lettre ouverte, l’UDPPC fustige encore les récentes réformes du lycée (sous Xavier Darcos en 2008 et Luc Chatel en 2010). Ils précisent ainsi que « Les élèves ne sont pas dupes, et les notes de physique-chimie au baccalauréat ne sont représentatives ni de leur travail ni leur niveau ».

Impossible aujourd’hui de savoir quelles surprises cette épreuve va réserver aux candidats… Il faudra attendre le 7 juillet, et la publication officielle des résultats d’examens, pour mesurer l’ampleur de la situation…

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